Apiculteur·rice, un métier au rythme des saisons

Secrets de fabrication

Le métier d’apiculteur·rice est un travail physique et exigeant, qui demande des connaissances de la biologie de l’abeille et de son environnement mais également toutes les compétences liées à la gestion d’une exploitation agricole.

Découvrez en image comment se déroule une saison apicole :

 

 

Elever des abeilles…

Le métier d’apiculteur·rice consiste à élever des abeilles pour recueillir le miel, et d’autres produits que récoltent ou élaborent les abeilles : pollen, gelée royale, propolis, cire. Les apiculteur·rices possèdent plusieurs centaines de ruches, installées sur différents emplacements, appelés ruchers. Toutes ces ruches sont constituées d’un corps, qui abritent la colonie d’abeilles et ses réserves. Aux moments propices, l’apiculteur·rice pose sur le corps de la ruche des hausses, dans lesquelles les abeilles stockent le surplus de miel qui pourra être récolté. Protégé·es par une combinaison, appelée vareuse, ils et elles ouvrent régulièrement les ruches pour veiller à la bonne santé des abeilles, accompagner leur développement, et effectuer les opérations nécessaires. Comme pour les autres agriculteur·rices, l’activité dépend des saisons. Le calendrier apicole est dicté par le rythme des abeilles, dont l’activité dépend des floraisons.

… au fil des saisons

> PRINTEMPS

Visite de printemps : A l’arrivée des beaux jours, les abeilles reprennent leurs activités. Les apiculteur·rices visitent leurs ruches pour vérifier que les conditions sont réunies pour qu’elles puissent profiter des floraisons et ainsi produire du miel.

Transhumance de printemps : Les apiculteur·rices sont souvent amené·es à transhumer leurs ruches et ainsi suivre les floraisons. En plus d’assurer la survie des abeilles, cela permet de proposer une gamme de miels diversifiée. La transhumance se fait de nuit au moment où toutes les abeilles sont rentrées dans les ruches.

Production d’essaims : Chaque année, environ un quart des colonies meurt. Pour maintenir le cheptel, l’apiculteur·rice va produire des colonies en devenir qu’on appelle essaims, et élever des reines pour chacune d’entre elles. Le printemps est une période propice pour la production d’essaims

> ETE

Transhumance d’été : Une fois la miellée de printemps terminée, certains apiculteur·rices transhument les ruches vers un emplacement d’été. Dans la région, ils vont viser les miellées de tilleul, châtaignier, montagne, lavande.

Extraction : Lors de chaque grande miellée, les hausses sont collectées puis amenées à la miellerie. L’apiculteur·rice procède à l’extraction du miel en commençant par retirer l’opercule de cire. Il/elle récupère cette cire pour l’utiliser la saison suivante. Il/elle place ensuite les cadres dans un extracteur qui, sous l’effet de la force centrifuge, vide les alvéoles de leur contenu. Enfin le miel est filtré afin d’éliminer toutes les impuretés et les restes de cire, puis il est stocké en fût.

Visite de fin d’été : Les ruches sont préparées à l’hivernage. L’apiculteur·trice s’assure qu’elles aient les réserves suffisantes pour se nourrir pendant cette période où il n’y a plus de fleurs dans l’environnement. Si besoin, il / elle apporte un complément sucré pour leur permettre d’affronter l’hiver. C’est aussi le moment de soigner les abeilles contre varroa, un petit acarien parasite des abeilles qui les affaiblit considérablement et peut entrainer la mort de la colonie.

> AUTOMNE / HIVER

Lorsque le froid s’installe, les abeilles restent dans leurs ruches mais le travail n’est pas terminé. Les apiculteur·trices poursuivent la vente du miel et peuvent aussi le transformer, par exemple en pain d’épices, en nougat, en bonbons, en hydromel. C’est aussi le moment de préparer la prochaine saison apicole :  se former avec d’autres apiculteurs, réaliser les travaux d’entretiens et de réparation du matériel…Tout au long de l’hiver, les apiculteurs·rices poursuivent la surveillance de l’état de santé des colonies et leurs réserves.